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L’économie française est-elle au bord de la surchauffe inflationniste?

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L’inflation, mesurée par la Banque de France à l’aide l’IPCH (indice des prix à la consommation harmonisé), est descendue dans la zone euro d’une moyenne de 2,05 % pendant la période 1999-2007 à une moyenne de 0,95 % pendant la période 2013-2019. Deux facteurs désinflationnistes avaient fait pression à la baisse et entraîné une diminution de l’inflation d’un point en moyenne : la baisse du prix des matières premières, dont notamment celui du pétrole, et la croissance molle du produit intérieur brut (PIB).

Depuis la crise de la Covid et la guerre en Ukraine, cette quiétude désinflationniste a été remise en question, essentiellement à cause la hausse du prix des matières premières et de l’augmentation générale de la masse monétaire dans le monde et en Europe.

Une inflation modérée en Europe avant la crise sanitaire

L’inflation intérieure est essentiellement liée à l’état de la conjoncture économique mesuré, par exemple, par l’écart de production [1] ou le taux de chômage d’un pays. Si la croissance est bonne, l’écart de production augmente, le chômage baisse et l’inflation est en hausse ; de même, si le chômage baisse, les employés sont en meilleure position pour négocier leurs salaires, ce qui tire l’inflation vers le haut.

Entre les périodes précitées, le taux de chômage de la zone euro passe de 8,8 % à 9,9 % et l’écart de production se dégrade de 1,2 point à – 0,7 point. Ainsi que modélisé par la courbe de Phillips [2], la détérioration de ces deux facteurs joue à la baisse sur l’inflation.

Le différentiel d’inflation entre les deux périodes (1,1 point) a ainsi pour origine les évolutions : des prix agricoles (- 0,1 point), du cours du pétrole (- 0,45 point), de l’écart de production (- 0,6 point) ...

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