Dans son dernier ouvrage intitulé La Société hyper-industrielle, Pierre Veltz analyse les mutations récentes de nos sociétés à travers les transformations de l’industrie et des systèmes productifs. Contrairement à une idée reçue, nos sociétés n’assistent pas, sous l’effet du numérique, à la disparition de l’industrie au profit d’une économie immatérielle : au contraire, notre monde devient « hyper-industriel », avec des formes d’activité industrielle qui évoluent et se reconfigurent.
D’une part, elles sont marquées par la convergence croissante entre industrie et services : l’organisation des services se rationalise, se standardise et « s’industrialise », alors que les biens industriels contiennent une part de plus en plus importante de services.
D’autre part, la généralisation de l’automatisation des tâches répétitives et le développement de l’économie de plate-forme ont des impacts importants sur la relation entre le producteur et le consommateur, sur l’évolution des chaînes de valeur et la mise en résea...