La finance peut-elle sauver le climat en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique ? C’est à cette question que répondent les auteurs de ce livre (préfacé par Gaël Giraud), Alain Grandjean, président de la fondation Nicolas-Hulot, et Julien Lefournier, spécialiste des marchés financiers. Dans leur longue introduction, ils rappellent que le réchauffement du climat est un problème systémique car son évolution dépend de phénomènes naturels (l’effet de serre), de l’économie et des modes de vie. La finance étant partie intégrante de l’économie, il est donc nécessaire de se préoccuper de son rôle dans la transition écologique et énergétique qui a pour objectif de « décarboner » l’énergie, en mobilisant des investissements financiers importants dont la rentabilité est à long terme. L’analyse économique du réchauffement climatique pose d’ailleurs un problème car elle compare les coûts de la transition à des dommages futurs, et la controverse à ce sujet entre les deux économistes Nicholas Stern et William Nordhaus, au milieu des années 2000, a montré que le taux d’actualisation des capitaux était un paramètre clef. Le rôle des marchés financiers est évidemment important et les auteurs se réfèrent à un « dogme de la finance verte », énoncé en 2015 par Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Anglet...