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L’Imprévu. Que faire lorsqu’on ne sait plus ?

Analyse de livre

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LAVIS Alexis, “L’Imprévu. Que faire lorsqu’on ne sait plus ?”, Autrement, octobre 2021, 216 p.

Dans cet ouvrage, Alexis Lavis défend la thèse selon laquelle il est préférable d’accueillir l’imprévu au lieu de chercher à le maîtriser ou à l’exclure. Après avoir souligné que la prévision est une activité qui dépasse les compétences de l’homme, Alexis Lavis souligne que l’imprévu est inévitable, et qu’il faut s’inspirer de l’approche orientale et adopter une nouvelle posture dans le monde.

Selon lui, la prévision est une activité complexe, qui suscite de nombreuses questions. Bien qu’elle soit en prise avec le réel, la prévision est un acte d’imagination qui dépasse la collecte et l’analyse des données pour élaborer le champ des possibles. Mais l’imaginé ne peut jamais être réel, en raison même de ce qui le constitue, à savoir l’imagination. Pour se réaliser, le prévu ne peut que disparaître en tant qu’objet d’une prévision, afin d’entrer dans l’ordre des faits. Dans le monde grec et romain, la prédiction est essentiellement une activité divine. Dans la culture grecque, la divination a une réputation monstrueuse et va souvent de pair avec la malédiction. Selon l’auteur, toute prévision outrepasse le cadre rationnel de la connaissance humaine, qui s’appuie sur l’expérience du temps présent. Rien ne nous inquiète plus que l’avenir et rien ne nous concerne plus. Il n’y a normalement de connaissance que de ce qui est, mais la prévision concerne ce qui n’est pas encore.

Pour pouvoir prévoir les choses qui seront, on peut supposer qu’elles soient déjà déterminées avant même de se produire. Si l’on prévoit l’avenir, c’est parce qu’on ne le crée pas. En effet, la puissance ...

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