Face à l’urgence de réformer le système des retraites, Jacques Bichot tient un discours clair et de bon sens : l’Occident « se la coule douce » depuis la fin des Trente Glorieuses, mais il a « mangé son
pain blanc ». Pour conserver un niveau de vie acceptable, il va devoir trouver un système adapté à la nouvelle réalité économique, qui revalorise le travail et rende les citoyens libres et responsables de
leur sort. Jacques Bichot estime que ce nouveau système pourrait être celui d’une répartition par points, et non plus par annuités, plus flexible puisque la valeur des points serait ajustable en fonction de la conjoncture économique.
Jacques Bichot a rappelé d’abord combien la France avait bénéficié de conditions économiques et démographiques favorables depuis les Trente Glorieuses, conditions qu’elle n’a pas su mettre à profit pour instaurer un système durable. Il a ensuite mis au jour deux « mythes », celui de la « solidarité intergénérationnelle », d’une part, celui du vieillissement démographique responsable d’une inversion du rapport entre actifs et inactifs, d’autre part. Il a enfin évoqué l’ampleur du déficit présent
et à venir si le système n’est pas réformé d’urgence, avant d’exposer les principes d’une réforme systémique et les actions à entreprendre à court et à long terme.