Sans contester l’utilité du travail effectué par l’IMD pour mesurer la compétitivité mondiale des nations, A. Merlin nous rappelle fort opportunément combien le palmarès est tributaire de la méthode et des indicateurs utilisés. Il souligne en particulier le biais résultant du fait que les opinions émises par les ressortissants des différents pays dépendent fortement de leur propension à surestimer leurs performances ou de leur penchant à “l’autoflagellation”.
Ainsi suggère-t-il que le palmarès pourrait être différent si toutes les personnes enquêtées voulaient bien voir les choses autrement et que la France serait certainement mieux “cotée” si les Français étaient moins portés à la critiquer.
The World Competitiveness Report. Les dangers de l'auto-évaluation
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 198, mai 1995