C’est en quelque sorte à un ” retour sur les futurs ” que nous convie David Green, en proposant cette réflexion inédite aux lecteurs de Futuribles. En effet, remontant aux sources de la démarche prospective, il compare les approches de l’avenir telles qu’elles se sont développées d’une part en Grande-Bretagne et aux États-Unis, d’autre part dans le reste de l’Europe.
Il nous montre ainsi comment ces approches, à partir de prémisses assez semblables (l’avenir n’est pas prédéterminé et il est surtout affaire de choix et de volonté…), ont divergé pour donner des travaux à la philosophie sensiblement différente. Par exemple, le souci de scientificité des Anglo-Saxons les a conduit à privilégier l’extrapolation de tendances, alors que dans le reste de l’Europe, plus empreinte de tradition politique, on a voulu faire davantage oeuvre normative et donc proposer des projets de société. Selon David Green, Futuribles illustre parfaitement cette tendance.
Mais les deux approches ne sont certainement pas incompatibles. Pour David Green leur nécessaire synthèse reste à faire.
Juxtapositions/oppositions. Retour sur les futurs
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 96, fév. 1986