Les atouts des industries européennes dans la bataille des nouvelles technologies ne sont pas négligeables. Ils ne seront déterminants, face au dynamisme des Japonais et des Américains, que si les partenaires de la Communauté organisent mieux leur vaste marché commun, et acceptent les risques de la concurrence extérieure.
Ces recommandations d’Umberto Colombo s’appuient sur un solide inventaire des forces et des faiblesses de l’Europe dans le domaine des technologies de pointe. Un effort considérable est nécessaire pour combler le retard accumulé dans les composants électroniques et les ordinateurs de cinquième génération.
L’essor de certains secteurs, comme les télécommunications et l’informatique, passe par l’adoption de normes communes plus nombreuses et plus précises qu’aujourd’hui. Plutôt que de chercher à organiser, en vain, de grandes multinationales européennes, les dix devraient favoriser des accords de participation, qui renforceront l’interdépendance du triangle Europe – États-Unis – Japon.
Les ” mondes ” atlantique et pacifique, promis aux chimères d’une dérive inéluctable, devraient au contraire rechercher une concurrence constructive, étayée par des complémentarités ponctuelles.