On a fréquemment indiqué qu’aux inégalités socio-économiques s’ajoutant souvent des inégalités ” écologiques ” tenant au fait que certaines catégories sociales se trouvaient davantage exposées aux pollutions.
L’article de J. P Barde et de D. W. Pearce examine comment les pollutions et nuisances affectent les différentes classes sociales et, partant, quels sont les avantages qu’apportent, pour chacune d’elles, les politiques de protection de l’environnement.
Dépassant la seule analyse des bénéfices physiques, les auteurs examinent ensuite comment sont répercutés les coûts de ces politiques sur les différentes catégories de revenus. Se fondant sur quelques études de cas menées dans divers pays, et particulièrement aux États-Unis, les auteurs montrent que les politiques d’environnement avantagent plutôt les riches…
Calculé en termes d’avantages nets, le bilan est donc très nuancé quant à l’incidence sociale de ces politiques dont le caractère plus ou moins redistributif est d’autant plus incertain que les études en Europe sont peu développées.