Avant d’analyser le futur de la chimie et de souligner la nécessité d’une réflexion économique neuve dans ce secteur, cet article montre combien est vaste le champ de la chimie comme moteur de progrès économiques et comme pourvoyeur de produits utilisables par le consommateur final.
Du fait de la présence multiforme de la chimie, il convient de se placer à deux points de vue : la chimie en tant que discipline scientifique et en tant que branche industrielle.
Du point de vue scientifique, il semble que la chimie évolue dans deux grandes directions : la mise en oeuvre d’une thermodynamique ” douce ” et l’étude des molécules les plus complexes, notamment celles du domaine biologique.
Du point de vue industriel, il est plus difficile de prévoir l’évolution dans la mesure où ce secteur dépend étroitement de contraintes extérieures : marché des matières premières, législation, dépression ou croissance économique.
Actuellement l’industrie chimique est touchée directement par la crise : l’essentiel de ses productions dépend en effet du pétrole et du gaz. La demande a baissé considérablement et la concurrence se fait plus dure avec l’accès des pays en développement à cette industrie. ” Va-t-il y avoir séparation complète des productions, la chimie lourde s’établissant ” sur le pétrole ” et la chimie fine demeurant l’apanage des pays pauvres en énergie ” ? L’auteur ne pense pas que ce transfert du Nord vers le Sud se fera totalement.