On s’inquiète beaucoup de la santé des petites et moyennes entreprises, mais on se donne plus rarement la peine d’une réflexion de fond sur leur place dans les processus économiques actuels.
La thèse d’une ” double économie ” a le mérite d’ouvrir ce débat, mais l’inconvénient de le refermer presque aussi vite. En opposant le champ d’une économie largement internationalisée, dominée par des groupes de plus en plus puissants, et des ilôts d’économie locale ou protégée, cette thèse entérine une marginalisation des PME, réduites au rôle d’auxiliaires ou confinées à ces ilôts d’économie protégée. Et l’on est ainsi ramené à une problématique de ” repêchage ” : les PME peuvent-elles s’en sortir quand même, exporter tout de même ?