L’automobile est, depuis son invention, l’objet d’un débat passionnel et passionné. ” Elle tue, elle pue, elle pollue ” chantent aujourd’hui les écologistes sur leurs vélos et patins à roulettes au cours de leurs manifestations. D’autres que ne fait pas reculer l’hyperbole délirante, considèrent au contraire que les critiques de l’automobile sont ceux-là même qui souhaitent la disparition de la civilisation occidentale.
La réalité, même si ces excès en font partie, est pourtant bien plus prosaïque. Elle est suffisamment complexe pour qu’on se dispense d’alourdir le débat par des a priori idéologiques ou culturels.
On ne trouvera donc pas plus, dans les pages qui suivent, de glorification de l’automobile-symbole-de-la-liberté-individuelle, que de charge contre l’individu qui défoule ses frustrations lors de sa métamorphose en automobiliste.
On trouvera simplement l’essai d’analyse d’un problème d’aujourd’hui essentiel pour chacun et pour la collectivité et une réflexion sur les conditions de son évolution à moyen et long terme.
L'automobile : problème d'aujourd'hui et de demain
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 16, juil.-août 1978