Le Royaume-Uni en 1980. Analyse critique du rapport de l'Hudson Institute
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 3, juil.-août 1975
Étant un grand partisan des « réservoirs de matière grise », passerelle utile entre puissance et connaissance (1), et estimant que de bonnes études prospectives peuvent contribuer à la définition d’une politique (2), je ne peux que déplorer la publication de ce rapport. Je pense que la Division européenne de l’Hudson Institute a gâché une excellente idée et a laissé passer une grande occasion. La préparation d’une étude exhaustive sur les futurs du Royaume-Uni, projet s’offrant gratuitement (faute d’avoir pu obtenir un contrat du gouvernement) était une excellente idée, propre à prouver que les bonnes analyses politiques et études prospectives pouvaient aider à définir une politique d’ensemble innovatrice. Ce rapport aurait pu être très utile au Royaume-Uni, à l’Hudson Institute et – sur un plan différent – à l’idée suivante: pour traiter des problèmes complexes, les études politiques peuvent rendre de grands services. Hélas, cette occasion a été manquée. Le décevant contenu de ce rapport ne peut qu’avoir des effets de boomerang dans tous les domaines.