Considérant qu’il existe des gisements inexploités d’épargne locale, Y. Carsalade plaide en faveur de l’établissement de circuits courts de collecte et de mobilisation de ces fonds au profit d’activités économiques locales.
L’article de Patrice Sauvage porte lui aussi sur la mobilisation de l’épargne locale mais cette fois au bénéfice principal des ” services de proximité “. Son papier – fondé sur plusieurs expériences promues en particulier par l’ALDEA – révèle l’étendue des capacités des Français à se mobiliser non seulement au profit d’oeuvres charitables mais aussi de projets économiques.
À en croire ces auteurs, la faiblesse de l’investissement productif en France ne serait donc pas tellement imputable aux épargnants mais plutôt à l’inertie des structures banquières et financières (ainsi peut-être qu’au caractère obscur et long de leurs procédures). Mais cette interprétation n’engage évidemment que la responsabilité de l’auteur du présent ” chapeau ” qui n’en finit pas de s’étonner – preuves à l’appui – du paradoxe entre le discours d’aujourd’hui prévalant en faveur de l’entreprenariat et la résistance des institutions financières qui – sous le prétexte d’une gestion ” en bon père de famille ” – jettent sur l’aventurier le regard méfiant d’une vieille dame protégeant sa tirelire.
Mobiliser l'épargne locale sur les services de proximité
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 107, fév. 1987