Il est d’usage en France que, à l’issue de la constitution d’un nouveau gouvernement, le Premier ministre fasse devant l’Assemblée nationale une “déclaration de politique générale” .
Le nouveau chef du gouvernement, Lionel Jospin, a ainsi présenté le 19 juin 1997 les grandes orientations de la politique qu’il entend mener – y compris son intention “d’entamer une réduction négociée de la durée du travail” – et annoncé l’organisation en septembre d’une “conférence nationale sur les salaires, l’emploi et le temps de travail”.
Dominique Taddei rappelle que l’ambition de cette conférence est à la fois de relancer l’activité économique grâce à une augmentation du pouvoir d’achat des ménages et de procéder à une réduction du temps de travail favorable à la création d’emplois.
Il examine en conséquence quelles sont les marges de manoeuvre du gouvernement et l’option qu’il pourrait choisir, notamment entre l’augmentation du revenu salarial par tête et l’augmentation du nombre de salariés. Mais il montre aussi que, au-delà des arbitrages immédiats, l’enjeu véritable de cette conférence est de jeter les bases d’un “authentique contrat social pour l’emploi”.
France : Conférence nationale sur l'emploi
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 222, juil.-août 1997