Le gouvernement vénézuélien l’assure : Hugo Chávez reviendra sous peu. Hospitalisé depuis le 10 décembre à Cuba suite à une rechute cancéreuse, le chef d’État bolivarien aurait franchi l’étape postopératoire et se préparerait à assumer un nouveau mandat de six ans pour lequel il devait être investi le 10 janvier, après une large réélection trois mois plus tôt. Invérifiable et noyée sous les rumeurs alarmistes de ses opposants, l’information ne résout toujours pas les conjectures entourant l’hypothèse d’un non-retour de l’homme fort de Caracas. L’incertitude demeure. L’ultime écho du patient s’est résumé à un message lu par son vice-président, Nicolás Maduro, au cours du sommet de Santiago du Chili réunissant, du 25 au 27 janvier derniers, les chefs d’État et de gouvernement des pays de la CELAC [1] et de l’Union européenne. Ironie de l’histoire, Hugo Chávez n’aura pu assister à l’inauguration de la présidence tournante de Cuba à la tête du nouvel organisme régionaldont il a été l’un des inspirateurs. Car la possible succession d’Hugo Chávez pose bel et bien question au-delà du seul Vénézuela, où une investiture populaire célébrée en son absence veut qu’il soit officiellement en fonctions, malgré un...