Revue

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Économie circulaire : le potentiel sous-exploité du remanufacturing

L’usine la plus profitable de Renault ne fabrique pas des moteurs neufs, elle désassemble des moteurs usagés. L’usine de Choisy-le-Roi démonte entièrement, nettoie, contrôle, remonte puis teste les moteurs et les boîtes de vitesse en provenance des garages du réseau Renault.

Le remanufacturing, ce procédé de remise en état des produits usagés à un niveau de qualité identique à celui des produits neufs (voir figure), n’est pas nouveau.

Xerox remanufacture ses imprimantes depuis 1987, Caterpillar ses moteurs diesel depuis 1973 et Renault ses pièces mécaniques depuis 1949 ! Le remanufacturing bénéficie néanmoins d’un regain d’intérêt de la part des industriels qui doivent faire face au renchérissement des matières premières et à la demande de produits à bas coûts de leurs clients. Il est aujourd’hui couramment mis en œuvre pour les produits dont le coût est élevé et utilisant des technologies qui évoluent peu : pièces détachées des véhicules, moteurs électriques, machines industrielles ou équipements médicaux. Par exemple, Valeo refabrique ses alternateurs, Rockwell Automation ses équipements électriques, Cummins ses moteurs, SKF ses roulements à billes, Siemens Healthcare ses équipements médicaux, Kässbohrer ses engins de damage, Nextant Aerospace des avions d’affaires...

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