Accusée d’être bureaucratique et inefficace, l’administration publique française est, depuis quelques années, sous le feu de la critique, d’où le slogan ici du “moins d’États” et là du “renouveau du service public”. Dans un cas comme dans l’autre, l’évaluation des politiques, la modernisation des instances et des procédures apparaissent comme de véritables enjeux.
Seulement, précise Isabelle Orgogozo, on n’évalue pas l’efficacité de l’États comme celle d’une entreprise, car leurs finalités sont distinctes. Aussi faut-il, en matière d’action administrative, resituer l’action de tel services par rapport à l’ensemble des autres services publics, de sorte qu’au nom de la rationalisation, on ne génère pas plus de problème ailleurs qu’on en résout ici. D’où la nécessité du même coup de passer d’une vision sectorielle à une évaluation plus globale prenant au demeurant en compte les effets des actions à moyen et long termes.
Des méthodes existent, indique encore l’auteur, qui montre à l’aide d’un exemple particulier comment peut être amélioré le service public… en informatisant mais aussi en créant de l’emploi. Le management participatif et la recherche de la qualité sont deux instruments efficaces, mais attention, ils ne constituent pas une panacée…
Administration : les paradoxes de la modernisation
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 139, jan. 1990