Bibliographie n° 36
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 36, sept. 1980
L’humanité saura-t-elle un jour s’imposer de bannir les applications d’une découverte scientifique si celles-ci mettent en péril la survie de la planète ? Jamais encore elle n’a donné l’exemple d’une telle sagesse. Mais elle l’a tenté, tout au long de l’année 1947, dans les réunions de la commission de l’énergie atomique de l’ONU. A l’époque, alors que seuls les Etats-Unis détenaient quelques bombes, il était encore temps d’éliminer l’arme nucléaire de la surface de la terre. Cette grande occasion manquée est l’un des multiples épisodes du « Complexe atomique », « histoire politique de l’énergie nucléaire », contée par un acteur privilégié de cette longue aventure : M. Bertrand Goldschmidt, pionnier de la physique atomique française, qui fut, jusqu’en 1978, responsable des relations internationales du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), et qui préside, cette année, le Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne.