Depuis plusieurs semaines, le groupe suédois H&M, l’américain Nike et l’allemand Adidas, tous grandes marques du prêt-à-porter, subissent les foudres de l’empire du Milieu. Ces géants du textile se voient, en effet, progressivement privés de leur accès au marché chinois depuis le 22 mars 2021. Applications de vente désinstallées automatiquement sur les smartphones de leurs clients, déréférencement sur les moteurs de recherche locaux, retrait des produits des plus grosses plates-formes d’e-commerce (Alibaba, Taobao), accusations et appels au boycott explicites contre H&M ou Nike sur les réseaux sociaux et le média d’État CCTV, ou encore rupture de contrat avec leurs égéries chinoises… Tous les moyens semblent bons pour saper les fondations de ces entreprises américaines et européennes en Chine. Malgré l’ampleur de ce mouvement de rejet, le parti communiste chinois (PCC) déclare n’avoir aucun lien avec cette situation. Quoi qu’il en soit, les effets ne se sont pas fait attendre : depuis le début de ce boycott, le titre d’H&M s’est replié, par exemple, de...
Boycott massif en Chine : quand la géopolitique s’empare de l’économie
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