Maintes fois dénoncée, la rigidité des systèmes de rémunération du travail constitue à l’évidence un frein à la flexibilité de l’entreprise et à son adaptation à la conjoncture. Plus encore les modes de rémunération actuels ne permettent pas toujours d’établir de lien entre les performances du travailleur et le salaire qu’il reçoit. Autrefois protecteurs des droits des salariés, les divers statuts constituent sans nul doute aujourd’hui un des handicaps majeurs au développement économique des entreprises.
Pourtant des évolutions sont en cours qui témoignent d’une volonté d’associer plus étroitement les performances du salarié et ce qu’il reçoit de son employeur. Alain-Marie Carron montre ainsi dans cet article comment les modes de rémunération des cadres et dirigeants des sociétés américaines se sont considérablement diversifiés au cours des dernières années, la partie variable de la rémunération pouvant, dans de nombreux cas, dépasser très largement le salaire de base.
Intégré à la stratégie de l’entreprise, le système de rémunération des dirigeants constitue un atout pour la réalisation des objectifs de développement, autant qu’un élément essentiel de la culture d’entreprise. Il ne saurait cependant s’y substituer.
Cadres supérieurs : les États-Unis rémunèrent l'avenir
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 106, jan. 1987