Le 27 avril 2020, l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) et l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) organisent un dialogue de prospective sur les manières d’intégrer les modes de vie dans les études prospectives sur l’énergie et le climat.
Bien souvent, « les modes de vie et les comportements sont considérés comme des solutions supplémentaires plutôt que comme des éléments systémiques de la transition », écrivent Mathieu Saujot et Henri Waisman, chercheurs à l’IDDRI, dans une étude parue en février 2020.
Cette étude servira de base de discussion à la réunion du 27 avril 2020, qui réunira des experts s’intéressant à la prospective et venant des approches technico-économiques comme des sciences sociales. Après une présentation de l’étude par l’IDDRI, les experts vont mener une réflexion sur les bénéfices d’intégrer les approches sociales dans les études sur le climat et l’énergie. Puis, sur la base de leurs propres expériences, ils évoqueront les obstacles possibles à l’emploi de cette approche.
L’objectif de ces réflexions est d’intégrer davantage la demande dans les prospectives sur l’énergie et le climat. En effet, la consommation des ménages est souvent perçue dans les études comme une variable résultat de l’offre et de la production. Les auteurs de l’étude proposent notamment d’explorer les méthodes de portrait et les récits comme de nouveaux outils de prospective, complémentaires des outils existants. Cette technique a d’ailleurs déjà été utilisée par l’ADEME en 2014, dans son rapport Visions énergie-climat 2030/2050. Quels modes de vie pour demain ?