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Coût du travail et emploi. Plus de doutes que de certitudes

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 197, avr. 1995

A la suite de Robert Reich (L’économie mondialisée), actuel secrétaire d’Etat américain au Travail, de nombreux économistes soulignent que le prix international du travail faiblement qualifié ne peut que baisser en raison de son abondance croissante. Pire encore que son coût excessif expliquerait l’aggravation du chômage. Ils affirment donc logiquement qu’il conviendrait de réduire ce coût, soit en supprimant les minima sociaux (tel le SMIC), soit en allègeant les charges sociales qui pèsent sur ces revenus.
A. et C. Euzéby contestent ici cette thèse, tout d’abord en montrant quelle est la nature des liens, autrement plus compliqués que l’on imagine, entre le coût du travail et l’emploi qui ne constituent que deux variables parmi bien d’autres qui déterminent les performances de l’économie et notamment sa compétitivité.
Ils montrent ensuite que les simulations qui ont été effectuées, diverses quant aux hypothèses adoptées, aux modèles utilisés et à l’horizon temporel de la projection, aboutissent en tout état de cause à des soldes nets, en termes de création d’emplois, assez limités.
Partant de ce constat, ils proposent enfin d’élargir le débat pour finalement opposer réduction du coût du travail et réduction de sa durée.

#Coûts salariaux #emploi #Sciences économiques
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