Partant des difficultés rencontrées par les États-Unis au Vietnam, Alain-Marie Carron porte un regard critique sur les interventions de ce pays en matière de diplomatie et de politique extérieure. L’Amérique, traditionnellement isolationniste, exerce aujourd’hui sa puissance hégémonique et son esprit d’initiative sur le reste du monde, au point de s’en considérer comme le coordinateur.
Mais l’on voit aujourd’hui les limites de ce type de pratiques : d’une part, les événements survenus au Proche-Orient ou au Portugal témoignent de l’impossible maîtrise d’un État, tout hégémonique qu’il soit, sur le reste du monde ; d’autre part, au travers de ses interventions, l’Amérique se charge de responsabilités dont elle ne peut se défaire, comme celle de maintenir en place certains régimes politiques.
Des responsabilités américaines
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 1, jan.-fev. 1975