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Disruption. Intelligence artificielle, fin du salariat, humanité augmentée

Analyse de livre

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MALLARD Stéphane, “Disruption. Intelligence artificielle, fin du salariat, humanité augmentée”, Dunod, mai 2018, 256 p.

Cet ouvrage ne relève pas de l’habituelle littérature sur l’intelligence artificielle (IA), qui nous promet une société irénique des loisirs culturels où tout le travail serait pris en charge par des machines intelligentes, ou, à l’opposé, un enfer où une superintelligence surclasserait l’homme au point de le contraindre à fuir vers d’autres planètes. Disruptionn’est pas un ouvrage d’anticipation, il nous parle du temps présent, de la façon dont les entreprises et diverses collectivités se servent déjà, avec succès, des outils de l’IA pour améliorer leur efficacité et résister à la compétition mondiale.

Il nous parle surtout du changement radical de paradigme économique et social qui se met en place sous nos yeux trop souvent incrédules. Dans ce monde darwinien, plus aucun monopole, plus aucun service public n’est à l’abri de la « disruption », c’est-à-dire de l’émergence d’une technologie, d’une idée, ou d’un acteur inattendu, qui rend soudain obsolète l’organisation dominante, voire sa fonction même. Des professions qui se croyaient protégées, comme les chauffeurs de taxi, sont débordées par l’ubérisation. Et ce n’est que le début.

Pour ne pas avoir compris en temps utile les lois de la disruption, des leaders mondiaux comme Kodak, Nokia, RIM / BlackBerry…, ont sombré ou dû changer précipitamment de métier. Les géants de l’imagerie ne sont plus des opticiens ou des imprimeurs, mais des firmes électroniques. Les constructeurs de lanceurs spatiaux ne sont plus des agences nationales, mais des firm...

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