Le ralentissement du rythme de la croissance économique, qui satisferait certains de ses critiques, serait malaisément compatible avec les aspirations au mieux-être et à plus de justice, dans les pays développés comme dans les pays en développement.
Mais il est possible et souhaitable d’améliorer l’orientation de cette croissance. Dans les pays industriels, les aspirations individuelles à l’autonomie et à la sécurité vont déjà en ce sens. Et notre société de masse a une prodigieuse capacité de survie et de récupération. Ses mécanismes de fonctionnement lui permettent des évolutions révolutionnaires, malgré l’état de crise actuel, largement aggravé par les excès du néolibéralisme.
Il n’est donc pas vain d’imaginer un futurible du bon développement – un nouveau modèle de croissance – prenant en compte les aspirations à plus de qualité de vie et à plus de justice dans la répartition des richesses du monde. Mais il faut savoir que les conditions de sa mise en oeuvre sont fort difficiles à réunir et exigent une volonté politique éclairée et cohérente.
Futurible du bon développement
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 11, juil.-août 1977