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Guerre en Ukraine : la dissuasion nucléaire sous tension ?

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Dans un point militaire, le 9 novembre dernier, l’armée russe a annoncé son retrait de Kherson, l’une des villes symboliques de l’occupation russe en Ukraine, laissant les acteurs et commentateurs du conflit partagés : certains décrivent une défaite politique et militaire colossale pour Moscou, peut-être annonciatrice de prochains revers à l’est ; d’autres au contraire soulignent le ralentissement de la reconquête territoriale ukrainienne et y voient une réorganisation tactique de l’armée russe afin de consolider ses avancées. Quoi qu’il advienne, il est peu probable que le conflit prenne fin du jour au lendemain, les rétropédalages de Moscou étant fréquents comme en témoigne le yo-yo pratiqué vis-à-vis de l’accord sur l’exportation des céréales, ou des couloirs humanitaires. Dans ce contexte, les menaces d’emploi de l’arme nucléaire mises en avant régulièrement dans les médias, russes comme occidentaux, demeurent d’actualité ; cette éventualité constituant le stade ultime de la stratégie expansionniste de Vladimir Poutine. Mais quel crédit y accorder et comment appréhender la dissuasion nucléaire dans ce contexte ? Quels scénarios peut-on envisager en la matière, compte tenu à la fois de la situation, de la doctrine et des jeux d’acteurs ? Antoine Le Bec s’est penché sur ce sujet stratégique majeur et potentiellement dramatique pour l’ensemble de la communauté internationale. Il nous expose, dans cette analyse, les tenants et aboutissants de la dissuasion nucléaire tels qu’ils se posent début novembre 2022. —————– N.B. : la rédaction de cette analyse a été achevée le 10 novembre 2022.
#Armes nucléaires #Guerre #Russie #Ukraine
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