La politique d’équilibre entre l’URSS et la Chine menée jusqu’ici par la diplomatie américaine a été un échec dans la mesure où elle n’a pas mis un terme à l’expansionnisme soviétique, comme en porte dramatiquement témoignage l’invasion de l’Afghanistan.
Cette diplomatie, qui a visé à préserver à tout prix la détente entre les deux super-puissances, n’a en fait profité qu’à l’URSS qui a su en tirer des avantages stratégiques importants sans faire aucune concession en contrepartie.
Pour Vladimir Reisky de Dubnic, à cette politique grosse de menaces pour la paix du monde, doit se substituer une politique de coopération avec la Chine, notamment dans le domaine des armements stratégiques. Cette alliance sino-américaine est la seule susceptible d’enrayer la menace soviétique et la seule qui se présente comme garante du long terme. Cette approche est totalement opposée à celle que développe Stanley Hoffmann dans ce même numéro. Le rapprochement des différents arguments illustre les difficultés dans lesquelles se débattent les États-Unis pour raffermir la ligne de leur diplomatie.