L’augmentation tendancielle du chômage depuis 1973 a conduit le gouvernement français, comme tous ses homologues européens, à adopter une série de mesures visant simultanément à limiter la population active et à stimuler la création d’emplois traditionnels et ” atypiques “, mesures dont on connaissait mal jusqu’à présent les effets.
Fort heureusement, l’Observatoire français de conjoncture économique et le Centre des études et de la statistique du ministère français du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle viennent de combler cette lacune en calculant le nombre de personnes qui ont bénéficié des mesures adoptées de 1974 à 1988 et en évaluant leurs effets macro-économiques à moyen terme.
Le résultat de leur travail, exposé ci-dessous, est très éclairant : il révèle l’impact très important qu’a pu avoir le ” traitement social ” du chômage et, à l’inverse, quelle aurait pu être l’ampleur de celui-ci en l’absence de telles mesures.
Cette lecture ” en négatif ” du bilan que dressent les auteurs invite à considérer leur conclusion optimiste – fondée sur le retour de la croissance économique et des créations d’emplois – avec peut-être quelque suspicion…
La gestion sociale du chômage : un bilan
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 146, sept. 1990