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La hausse des prix alimentaires compromet l’éradication de la faim d’ici 2030

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En 2021, le prix des denrées alimentaires échangées (céréales, huiles végétales, sucres, produits laitiers et viande) sur les marchés a augmenté de 28 %, leur plus haut niveau depuis 2011 (dernier record historique) et les chances de retour de ces produits à un niveau plus stable en 2022 sont faibles selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Du côté des céréales, ce sont principalement les prix du maïs et du blé qui ont le plus augmenté, de 44 % et 31 %, respectivement, par rapport à leur moyenne de 2020. Seul celui du riz, parmi les grandes céréales, a baissé. Trois facteurs principaux expliquent ces augmentations : des conditions climatiques défavorables ; les conséquences indirectes de la crise Covid ; et, surtout, une croissance de la demande mondiale supérieure à celle de la production. Si ces facteurs sont donc en partie conjoncturels, ils pourraient néanmoins s’accentuer à l’avenir et compromettre les progrès en matière de lutte contre la faim dans le monde.

Premier facteur d’explication : la météo de l’été 2021 explique la baisse de production de blé de grands producteurs de l’hémisphère Nord (Canada, Russie, États-Unis et Europe de l’Ouest). Mais cette météo devrait être en partie compensée par un surcroît d’exportations fin 2021-début 2022 d’Argentine et d’Australie (les récoltes et exportations de l’hémisphère Sud ont lieu lorsque c’est l’hiver au nord), et d’Europe centrale et d’Ukraine (où les récoltes d’été étaient satisfaisantes).

Par ailleurs, la Russie a instauré une taxe et des quotas à l’exportation de blé pour la limiter. Globalement la production mondiale de céréales ...

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