La pauvreté en France métropolitaine fait l’objet d’études statistiques toujours plus précises. Mais il n’en va pas de même pour les départements d’outre-mer (DOM), où les problèmes sont, d’évidence, bien plus prononcés. Une note récente de l’INSEE contribue à lever le voile sur ces contrastes.
En France métropolitaine, le taux de pauvreté monétaire est de 14 % en 2017. Ceci signifie que 14 % de la population vit dans des ménages dont les niveaux de vie (revenus après transferts socio-fiscaux) sont inférieurs à un seuil d’environ 1 000 euros par mois dans le cas d’une personne seule. Si l’on applique ce seuil métropolitain aux DOM, les taux de pauvreté y sont très supérieurs : 33 % en Martinique, 34 % en Guadeloupe, 42 % à La Réunion, 53 % en Guyane, 77 % à Mayotte.
Cette approche nationale souligne la très grande différence de situation entre la métropole et les DOM. Ces départements ultramarins sont, et de très loin, les plus pauvres de France. Derrière la Martinique, moins pauvre des départements ultramarins, suivent la Seine-Saint-Denis, département métropolitain le plus pauvre (28 %), l’Aude et la Haute-Corse (21 %), les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse (20 %), le Pas-de-Calais (19 %).
Partout, les enfants de moins de 18 ans sont davantage touchés par la pauvreté que les adultes. On nomme « enfants pauvres » les mineurs qui vivent dans un ménage compté comme pauvre. En mé...