La publicité du XXIe siècle sera-t-elle faite de la juxtaposition d’une multitude de messages ponctuels, parfaitement ciblés sur une tranche de consommateurs spécifiques, et d’un résidu de ” spots ” attrape-tout, destinés à quelques réseaux télévisuels géants, véritables mastodontes des médias ? La multiplication des supports et la généralisation des pratiques promotionnelles semblent favoriser un tel éclatement de la communication publicitaire.
Les professionnels américains de la publicité, pragmatiques et optimistes, penchent plutôt pour une transformation lente et sans bouleversements de leur métier à l’horizon du début du XXIe siècle : c’est en tout cas la conclusion principale d’une enquête d’experts réalisée par le Newspaper Advertising Bureau, que résume ici son vice-président Leo Bogart.
Échaudés par le démarrage difficile du vidéotex et par le ralentissement de la pénétration du câble dans les foyers américains, les publicitaires ne croient pas, outre-Atlantique, à une révolution de la communication par les nouveaux médias. Leur impact va-t-il être si limité ? Le débat reste ouvert. Aux non spécialistes de forger leur propre jugement. Aux publicitaires de scruter les moindres détails du pronostic de leurs confrères américains, riche d’enseignements pour l’Europe.
La publicité à l'horizon 2010
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 97, mars 1986