La plupart des pays développés enregistrent une tendance au vieillissement de leur population, qui résulte à la fois de la baisse de la natalité et de l’allongement de la durée de vie moyenne (baisse du taux de mortalité par âge). Cette tendance peut remettre fondamentalement en cause l’équilibre entre générations et être porteuse d’importantes conséquences sur le plan de l’organisation économique, politique et sociale. Le problème habituellement visé est alors celui de la durée de l’existence et de la quantité de population. Le sujet qu’expose ici Gene Bylinsky a trait essentiellement à la qualité de l’existence plus qu’à sa durée, puisque l’auteur dresse un panorama des récents développements scientifiques qui ont été réalisés dans la lutte contre la sénescence. Le bilan très prometteur que l’auteur tire des découvertes récentes nous a paru particulièrement digne d’intérêt.
À n’en point douter, l’allongement de la durée de vie ainsi que la lutte engagée contre le processus de sénescence poseront demain d’importantes questions sur la place de l’organisation économique et sociale (tel le déclin du taux global d’activité).
Le lecteur fera peut-être le rapprochement entre l’allongement de la durée de vie moyenne, la santé des personnes âgées et les mesures actuellement envisagées aux États-Unis pour supprimer le système de la retraite d’office.
La science contre le vieillissement
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 13, jan.-fev. 1978