Comment habiter la Terre, alors que l’exploitation effrénée des ressources naturelles la met en péril ? Les sciences de la vie ne nous apporteraient-elles pas un modèle ? Telle est la double question que pose dans ce livre Olivier Hamant, chercheur à l’INRAE (Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). Il rappelle dans son introduction que nous sommes rentrés dans une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène, au cours de laquelle les activités humaines ont déclenché un réchauffement climatique et provoqué un effondrement de la biodiversité. Le rapport Meadows [1] avait déjà alerté l’opinion mondiale, il y a 50 ans, sur les risques que courait une société engagée dans une course à la croissance, privilégiant une utilisation massive des ressources, un « âge de la performance » qui allait se heurter à une limite.
Le statu quo n’est pas une option possible, estime Olivier Hamant ; aussi envisage-t-il des voies possibles pour en sortir. Le « développement durable » en serait une, mais il considère que ce n’est aujourd’hui qu’un « fantasme » car nous n’avons ni les ressources ni la capacité de mettre en œuvre un...