Le Minitel a envahi la télématique française. Le rôle central de la Direction Générale des Télécommunications a permis de lancer un programme très cohérent et très ambitieux, mais qui présente à terme un risque d’uniformisation dans le développement des nouveaux médias.
L’exemple nord-américain, dont Eddy Cherki et Richard Clavaud présentent ici un bilan très complet, a le mérite de proposer un modèle très différent : diversité des expériences, participation initiale des groupes de presse écrite et audiovisuelle, passage rapide à la commercialisation effective.
Les résultats sont contrastés : la norme américaine de vidéotex semble déjà s’imposer, en dépit de l’éclatement du monopole d’ATT. Pourtant ce nouveau procédé est loin de faire l’unanimité. Reste une tendance à long terme que les décideurs français ne sauraient négliger : la généralisation de ces nouveaux médias dépendra de leur capacité à s’intégrer aux structures existantes.
Aux États-Unis, des terminaux variés et de style très différents sont raccordés aux réseaux ; le télétexte s’ajoute au menu des réseaux de télévision câblés : un panachage subtil mais indispensable.
