Nos systèmes de protection sociale connaissent des difficultés de nature endogène et exogène qui ne résultent pas exclusivement de la faible croissance économique. Les problèmes ” endogènes “, proviennent d’une ” crise de capacité ” financière subséquente à la crise économique, mais surtout d’une ” crise d’efficacité et de légitimité ” qui sont structurellement plus graves. Les défis exogènes résultent eux-mêmes certes du mode de croissance, mais plus encore de l’évolution démographique et de la mutation des valeurs sociales.
En énonçant un tel diagnostic, Guy Perrin est obligé de conclure que l’après-crise ne saurait s’accompagner d’un retour pur et simple à la dynamique de protection sociale antérieure. Il est donc amené à examiner les réformes et adaptations structurelles nécessaire. Parmi celles-ci l’auteur étudie les ajustements qu’imposent les conceptions et attitudes nouvelles vis-à-vis du travail, de l’institution familiale et de la solidarité. Prenant ainsi acte des changements sociaux profonds qui s’opèrent en Europe, il examine sur quels principes directeurs nouveaux pourrait être fondée l’inévitable réforme de la sécurité sociale.
L'avenir de la protection sociale dans les pays industriels. Crises, défis et mutations des valeurs
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 92, oct. 1985