Le calcul haute performance : éclairage sur un domaine stratégique des années à venir
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Le calcul haute performance (en anglais : High Performance Computing ou HPC) désigne les systèmes capables de réaliser des calculs complexes et des traitements de données massives en temps réel. Il consiste à agréger un grand nombre de processeurs – de plusieurs milliers à plusieurs millions – pour construire des architectures de calcul en parallèle et diminuer les temps de calcul. Le HPC est désormais utilisé dans un large éventail de domaines, qu’il s’agisse de modélisation des évolutions du climat, de l’optimisation de la production d’énergie, de l’analyse des sous-sols pour la recherche de pétrole, de la simulation d’une smart city, du craquage des codes en cryptographie ou encore de l’analyse financière… On estime que le marché devrait atteindre les 60 milliards de dollars US en 2025. Certes, ce chiffre reste largement inférieur au marché de l’intelligence artificielle (IA) dont la partie logicielle est estimée à 126 milliards de dollars US, mais il ne rend pas justice à son importance stratégique. Et fait significatif, il est désormais vu comme un atout décisif dans le domaine militaire et comme une composante essentielle de l’industrie du futur. Aussi, cette discipline de laboratoire est-elle désormais listée parmi les enjeux majeurs pour les entreprises comme pour les États.
Basée en France, l’association Teratec, qui regroupe plus de 80 entreprises, constitue un point de référence pour le HPC. Ce pôle européen de compétence en simulation numérique de haute performance joue un rôle fédérateur tant par « la place de marché » dédiée aux technologies HPC et IA qu’il anime, que par son forum annuel qui a célébré à Saclay sa seizième édition les 14 et 15 juin 2022. Suite à cet événement, il nous a semblé opportun de nous intéresser de plus près à ce domaine et à la course à laquelle les grandes puissances se livrent pour dominer le secteur.