Voici un ouvrage de petit format, environ 150 pages aérées, avec un titre assez sibyllin, qui ne s’éclaire qu’à la fin, lorsque l’auteur sort d’une approche de compréhension d’un phénomène pour adopter une tonalité évaluative et critique. Le contenu de ce livre correspond essentiellement à son sous-titre : il présente de nombreuses cartes du niveau de l’extrême droite, dont il cherche l’explication dans d’autres cartes présentant le pourcentage d’immigrés mais aussi le niveau du chômage et des revenus par zone géographique. Il s’agit donc de montrer que le niveau de l’immigration dans une région n’est en général pas explicatif de la force de la droite radicale sur ce territoire. Le populisme est donc limité, dans l’ouvrage, à sa composante de droite, laissant dans l’ombre les populismes de gauche.
Sept pays de l’Europe de l’Ouest ont été retenus : France, Autriche, Espagne, Suisse, Italie, Allemagne et Royaume-Uni. Ils sont présentés successivement, avec des rappels historiques expliquant la genèse des partis de droite radicale, avant que les cartes – en couleurs – ne viennent étayer la compréhension du phénomène populiste. Les rappels sur la vie politique de ces pays et sur les positionnements des principaux leaders populistes qui ont émergé sont très intéressants, et montrent bien la diversité des origines ...