Tous les pays d’Europe ont adopté – alors que se développaient leurs systèmes de protection sociale – des mesures d’aide publique aux familles inspirées de diverses préoccupations (familiales, natalistes, patronales) et qui ont revêtu des formes variées : prestations financières, abattements fiscaux, aides en nature.
Jonathan Bradshaw, s’appuyant sur les données collectées par l’Observatoire européen des politiques familiales, livre ici une analyse comparative du montant et de la nature de ces aides.
Développant une approche fondée sur quelques familles types, plus illustratives que représentatives, l’auteur élabore une classification des quinze pays de la Communauté européenne en trois grands groupes :
– le Luxembourg, la France, la Belgique et l’Allemagne qui fournissent les aides les plus généreuses ;
– l’Autriche, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, la Finlande et l’Irlande qui se trouvent dans une position intermédiaire ;
– les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce dont le montant des aides est nettement inférieur.
Jonathan Bradshaw observe que la position plutôt flatteuse de la France – comme celle du Luxembourg – tient beaucoup au système du quotient familial dont l’application, à nombre d’enfants donné, favorise les contribuables aux revenus les plus élevés.
Il note enfin que l’Union européenne se caractérise par une absence notoire de convergence des politiques publiques d’aides à l’enfant.
Le partage du coût de l'enfant. Les transferts de revenus à caractère familial en Europe en 1996
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 224, oct. 1997