Les formules de réduction et de réorganisation du temps de travail se sont surtout développées, pour l’instant, dans le secteur industriel, mais les activités tertiaires, dans lesquelles sont désormais employés les deux tiers de la main-d’oeuvre, ne sauraient rester à l’écart d’un tel mouvement.
Certes la durée d’utilisation des équipements a joué un rôle majeur dans l’industrie où l’intensité capitalistique était particulièrement élevée. Mais, souligne D. Taddéi, de nombreuses activités tertiaires, dotées d’équipements de plus en plus lourds, ne sauraient échapper aux mêmes exigences de rentabilisation et donc devront aussi de plus en plus recourir à la 2 RT.
Différente est la situation des services marchands impliquant une relation directe avec la clientèle, qui auraient parfois eux-mêmes intérêt, sous certaines conditions, à accroître les horaires d’ouverture au public, donc pourraient aussi recourir à la 2 RT et en tirer profit, aussi bien économiquement que socialement.
Toute différente pourrait apparaître la situation des services non marchands puisqu’ils ne sont pas, a priori, soumis aux mêmes impératifs de rentabilité. Et cependant D. Taddéi montre qu’en définitive, l’amélioration des performances des services publics elle-même pourrait, dans bien des cas, passer par l’adoption de formules de réduction et de réorganisation du temps de travail, aussi bénéfique aux contribuables qu’aux usagers.
Bref – compte tenu du retard pris par le secteur tertiaire au regard de l’industrie et des potentialités que présenteraient pour lui la 2 RT – d’importants développements sont ici prévisibles et souhaitables.
Le temps de travail dans les services
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 165, mai 1992