Les communautés intentionnelles sont des communautés résidentielles dont les habitants, d’origine diverse, partagent un haut niveau de cohésion sociale autour de valeurs communes, qu’elles soient sociales, politiques, religieuses ou spirituelles, et suivent souvent des modes de vie alternatifs. Ces communautés ne sont pas nouvelles : les kibboutz du début du XXe siècle ont précédé et construit l’État d’Israël, mais y sont en déclin depuis les années 1970. Néanmoins, des communautés telles qu’Auroville [1] en Inde ou la commune libre de Christiania [2] à Copenhague ont perduré des années 1970 à aujourd’hui. Et on assiste, en particulier aux États-Unis, à un retour de ces communautés, qui y fleurissent depuis quelques années.
La Foundation for Intentional Community (FIC, créée en 1986) recense 1 200 communautés intentionnelles dans le monde (sans exhaustivité, surtout aux États-Unis), un nombre qui a presque doublé entre 2010 et 2016. La fondation estime qu’environ 100 000 personnes y vivent. Ces communautés intentionnelles couvrent des éco-villages, des habitats partagés (c’est-à-dire des communautés où tout ou partie de ce qui est produit et consommé est partagé, et qui recherchent parfois l’autonomie énergétique ou alimentaire…), des coopératives d’h...