S’appuyant sur une étude réalisée aux États-Unis, l’article d’Alain Quinet examine comment pourraient évoluer les échanges de biens et de services et surtout de main-d’oeuvre et de capitaux entre les pays de l’est et de l’ouest de l’Europe. Il montre que, compte tenu des disparités de niveaux de vie, 14 millions de personnes pourraient passer d’est en ouest au cours des quinze prochaines années et examine quels pourraient être les effets de cette émigration sur l’économie des pays en transition, en particulier en termes de convergence ou de divergence des niveaux de revenus.
L’étude américaine, dont les principaux enseignements sont ici rapportés, conclut que :
– une certaine dose d’émigration (estimée à 300 000 personnes par an) serait profitable à l’Est (car elle atténuerait les pressions sur le marché du travail) et à l’Ouest (car la venue de nouveaux actifs allègerait le taux de dépendance) ;
– la maîtrise du flux migratoire qui cependant serait nécessaire impliquerait l’adoption d’une politique occidentale volontariste en matière de libéralisation des échanges et de transferts de capitaux vers les pays de l’Est.
Les conséquences économiques des migrations Est-Ouest
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 188, juin 1994