Les nouvelles routes de la soie, entre discours et réalité
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Propos liminaire : ce qui suit ne traite pas des conséquences économiques de la relance du commerce chinois susceptible de résulter de la politique dite des nouvelles routes de la soie ni n’essaye de dresser un portrait complet des projets rattachés à celle-ci. Il tente, à l’aide de quelques exemples, d’en esquisser les traits fondamentaux.
L’Initiative chinoise des nouvelles routes de la soie, terrestres et maritimes – NRS dans ce qui suit -, est l’une des trois stratégies majeures de la Chine d’aujourd’hui. Dans la continuité séculaire des grandes voies commerciales, dans celle des travaux d’envergure entrepris de tout temps par l’homme, elle est observée urbi et orbi parce qu’elle manifeste l’ambition de la Chine d’entrer dans la mondialisation en vue de la façonner. Pour cette raison, certains la considèrent comme un instrument de conquête. D’autres y voient aussi une bouée de sauvetage économique avant le naufrage démographique. Enfin, d’aucuns estiment que la réalité reste loin de la publicité qui en est faite et du soft power qui l’accompagne. Au départ simple et limitée, l’idée serait devenue, quatre ans après, complexe et peu lisible. Plusieurs points de vue, autant de questions. Quels sont les discours fondateurs des NRS ? Quelle est leur réalité ? Quel est leur rôle dans la stratégie du parti communiste chinois (PCC) ? Quelles en sont les perspectives ?