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Note sur l'investissement et l'emploi

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 175, avr. 1993

Un groupe d’experts, constitué dans le cadre du programme FAST, a procédé à un examen attentif de plus de 400 rapports élaborés entre 1987 et 1990, en Europe, consacrés à l’impact des nouvelles technologies sur l’emploi.
S’appuyant sur les travaux de ce groupe, Emilio Fontela vient ici confirmer les résultats rapportés par Jim Northcott à partir des enquètes qu’il a dirigées sur l’impact de la micro-électronique sur l’emploi dans l’industrie britannique.
Les analyses des experts révèlent, en effet, que les effets négatifs sur l’emploi dus à l’introduction de nouvelles technologies sont très inférieurs à ce qui était prévu dans les analyses ex-ante et, qu’au demeurant, les entreprises n’ayant pas recouru aux nouvelles technologies ont globalement été plus destructrices d’emplois que celles qui se sont modernisées.
Rappelons toutefois la belle formule de Keynes diagnosticant une forte réduction du nombre d’heures travaillées du fait du progrès technologique, l’auteur montre qu’en effet le volume de travail, calculé en nombre d’heures, n’a cessé au cours des dernières décennies de diminuer.
Ce faisant, E. Fontela réintroduit implicitement le débat sur la répartition du volume d’heures travaillées, qui, à production égale, ne cesse de diminuer, la question est de savoir si ces heures de travail sont monopolisées par quelques-uns (les autres se trouvant alors au chômage) ou plus équitablement distribuées.

#Changement technologique #emploi #Investissements #Recherche. Science
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