En 2014, en France, près de la moitié des fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres supérieurs, contre moins de 20 % de l’ensemble des fils et moins de 10 % des enfants d’ouvriers (graphique 1, à lire horizontalement), selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Les trois quarts des enfants de cadres supérieurs sont restés dans leur catégorie sociale ou se situent parmi les professions intermédiaires. Et 48 % des enfants d’ouvriers sont demeurés ouvriers alors que seuls 10 % des fils de cadres sont devenus ouvriers. L’égalité des chances est bien lointaine puisque les fils de cadres deviennent cinq fois plus souvent cadres eux-mêmes que ceux d’ouvriers.
Graphique 1 – La mobilité sociale en 2014-2015 : que deviennent les fils de ?
Champ : personnes âgées de 30 à 59 ans. Source : INSEE, données 2014-2015.
Si on compare les 30 à 59 ans de 2014 avec la génération précédente en considérant les hommes et les femmes (graphique 2), la mobilité vers le haut continue très légèrement à prendre le pas sur la mobilité vers le bas : 23,9 % des personnes ont connu un parcours ascendant par rapport à la situation de leur père...