Le produit intérieur brut (PIB) fait l’objet, depuis plusieurs décennies déjà, de critiques concernant son incapacité à intégrer les impacts environnementaux, mais aussi les dimensions humaines du développement économique. En réponse, des indicateurs alternatifs voient régulièrement le jour, auxquels Futuribles a déjà consacré plusieurs publications [1]. L’un d’entre eux est le PIB ressenti, qui mesure l’évolution du bien-être collectif résultant de facteurs monétaires (les revenus, les conditions de vie), mais aussi non monétaires, comme l’éducation, le chômage, la santé. Concrètement, il s’agit donc d’un indicateur agrégé, comme le PIB, qui cherche à mieux articuler indicateurs de développement et indicateurs de création de richesse. Le PIB ressenti est ainsi qualifié de « revenu équivalent au bien-être national » et apparaît comme un complément intéressant dans l’analyse des sociétés occidentales.
Le PIB ressenti est calculé en agrégeant différentes caractéristiques non monétaires d’un pays, susceptibles d’avoir un impact sur le bien-être de ses habitants. Sont ainsi pris en compte deux types de données :
– les évolutions chiffrées (et donc objectives) relatives aux revenus, à l’éducation, à la santé, au chômage ;
– des évolutions plus qualitatives et subjectives, résultant d’une diversité d’enquêtes sur la satisfaction de la vie estimée par les habitants eux-mêmes.
