Non au revenu d’existence octroyé sans contrepartie, s’écrie Guy Aznar, qui estime que l’instauration d’une telle allocation serait de nature à conforter la “société duale”, à institutionaliser l’exclusion sociale de tous ceux qui, en échange d’un revenu garanti minimal, seraient définitivement écartés du marché de l’emploi et, du même coup, privés d’un droit essentiel à la réalisation de soi.
“Le travail c’est la vie”, explique Guy Aznar, qui montre bien que si l’emploi rémunéré n’est qu’une activité parmi d’autres, il n’en reste pas moins essentiel que chacun puisse participer pour une part de son temps à la production des richesses monétaires.
Toutefois, comme celle-ci requerra de moins en moins de travail à mesure que la productivité augmente, plutôt que de réduire le nombre d’emploi, il faut “travailler moins pour travailler tous”, et à cette fin instaurer une indemnité de partage de l’emploi.
Pour le travail minimum garanti. Non au revenu d'existence, oui à l'indemnité de partage du travail
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 184, fév. 1994