Personne n’avait prévu l’expansion du marché de la drogue aux Etats-Unis, n’est à même d’évaluer précisément les effets des politiques publiques jusqu’à présent suivies, ni a fortiori de prévoir ce qui pourrait être induit par une politique alternative.
Mais pour E. Nadelmann, la politique de prohibition s’est avérée suffisamment coûteuse, inefficace, voire improductive, pour qu’une option alternative soit aujourd’hui adoptée. Il plaide ainsi pour une levée de la prohibition qui, selon lui, permettrait d’éviter les conséquences néfastes qui sont les siennes, n’entraînerait sans doute pas une forte croissance de la consommation et responsabiliserait davantage les consommateurs ayant accès aux différentes drogues.
Parmi les nombreuses propositions de politiques alternatives, E. Nadelmann propose d’instaurer un système de “ventes par correspondance” qui permettrait de contrôler la quantité et la qualité des drogues consommées par chacun, contrôle qui sans doute s’accompagnerait de la subsistance d’un petit marché noir n’ayant cependant rien de commun avec le trafic illégal actuel.
Pour un droit d'usage contrôlé
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 185, mars 1994