En 1982, la République fédérale d’Allemagne a consacré environ 6 milliards de DM à la coopération au développement avec les pays du tiers-monde. Ce montant représente à peu près un quarantième du budget global fédéral et moins de la moitié des subventions accordées cette année par le gouvernement de Bonn à la Bundesbahn (Chemins de fer de la République fédérale). Rien que pour satisfaire leurs besoins en tabac et en alcool, les citoyens allemands ont dépensé au cours des douze derniers mois, environ dix fois plus que ce que le ministère fédéral pour la coopération économique a à sa disposition pour venir en aide aux pays du tiers-monde. Pourtant personne ne peut aujourd’hui ignorer que les progrès économiques et sociaux des pays industrialisés dépendent largement du développement des pays du tiers-monde. Ce sont en tout cas les pays en voie de développement qui ont, après la première crise pétrolière des années 1973/1974, préservé l’économie mondiale d’un effondrement total et ce, grâce à leurs demandes accrues en capitaux, en services et en biens de consommation et d’investissement.
Quelques remarques critiques sur l'aide allemande au développement
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 63, fév. 1983