Le moteur du développement sera plus que jamais l’innovation, donc la créativité. Ce développement ne sera durable que s’il respecte l’environnement tout en permettant aux créatifs d’exploiter leurs talents ; et si les citoyens ont accès aux créations. Celles-ci n’ont d’impact que si « l’objet créé [apparaît] à quelqu’un d’autre que son créateur, dans un espace spécifique ». Ce quelqu’un d’autre, c’est le public ; cet espace, c’est l’espace public, rappelle l’avocat et enseignant Antoine Gitton. « Le propre de la création, ce qui fait œuvre et la distingue du commerce, c’est d’être […] le fruit d’un esprit libre. » Aussi « la notion de dignité » est-elle « étroitement associée à la création » et, « dans le fragile écosystème de la création », cette dernière n’a pas pour objet « la maximisation du profit » : il s’agit de concilier la protection des droits intellectuels des créateurs et la liberté d’accès du public aux œuvres de l’esprit.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen établissait, le 26 aout 1789, le droit pour tout citoyen de « parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de ...